Comment optimiser son contenu pour être mentionné sur ChatGPT ?

Écrit par
Guillaume Guersan
Guillaume Guersan est consultant SEO et marketing digital indépendant depuis près de 10 ans.
Sep 11, 2025
14 min de lecture

ChatGPT est entré dans toutes les maisons… même ma tante de 71 ans l’utilise. Que ce soit pour trouver une recette, rédiger une lettre ou comprendre un sujet, de plus en plus de gens posent leurs questions directement à une IA. Et ce réflexe change complètement la manière dont on accède à l’information en ligne.

Pour les créateurs de contenus, c’est un vrai tournant : aujourd’hui, être mentionné dans une réponse de ChatGPT peut apporter plus de visibilité que d’apparaître en 1re position sur Google. Mais pour ça, encore faut-il comprendre comment l’IA sélectionne ses sources… et comment lui donner envie de vous citer.

Dans cet article, je vous montre comment adapter vos contenus pour tirer parti de cette nouvelle réalité et augmenter vos chances d’être mentionné dans les réponses générées par ChatGPT.

Pourquoi s’intéresser à ChatGPT quand on fait du SEO ?

Ces derniers mois, ChatGPT est devenu un réflexe de recherche pour des millions d’utilisateurs. Qu’il s’agisse de trouver une définition, de comparer des outils, de générer des idées ou d’obtenir des conseils pratiques, de plus en plus de personnes posent leurs questions directement à une IA. Ce changement d’habitude est loin d’être anodin : il modifie en profondeur la manière dont les internautes accèdent à l’information… et donc la manière dont un site peut capter du trafic.

Si votre contenu est mentionné par ChatGPT dans ses réponses, vous bénéficiez d’une visibilité directe, sans même passer par les résultats classiques de Google. L’IA devient une nouvelle forme de recommandation, auprès d’un public déjà engagé et en recherche active. En clair, être cité par ChatGPT peut devenir un vrai levier d’acquisition.

Ignorer cette évolution, c’est prendre le risque de rester à la traîne pendant que vos concurrents gagnent en notoriété grâce à l’IA. Il ne s’agit pas d’abandonner le SEO traditionnel, mais d’élargir votre stratégie à un nouvel environnement de recherche, en pleine explosion : les Answer Engines. Et plus tôt vous vous adaptez, plus vous maximisez vos chances d’y être visible.

Comprendre comment ChatGPT sélectionne les sources qu’il mentionne

Pour apparaître dans les réponses générées par ChatGPT, il faut comprendre (même brièvement) comment cette IA fonctionne. Par défaut, ChatGPT ne parcourt pas le Web en temps réel : il s’appuie sur les données qu’il a apprises durant son entraînement, enrichies par des sources accessibles via GPTBot, un crawler qui explore certains sites.

Mais dans certains cas, notamment si l’utilisateur utilise ChatGPT avec la recherche web activée (comme via ChatGPT Search), l’IA peut effectuer des recherches en direct pour compléter ou actualiser ses réponses. Cela peut aussi arriver lorsque la requête porte sur un sujet très spécifique ou récent, et que le modèle n’a pas assez d’informations fiables dans ses données internes.

Cela signifie une chose simple : plus votre contenu est clair, bien structuré, fiable et orienté utilisateur, plus il a de chances d’être intégré dans ses réponses. L’IA cherche avant tout à fournir une réponse pertinente. Si votre article répond précisément à une question, avec des informations utiles et factuelles, il peut être repris dans une réponse… parfois même cité comme source.

Mais il faut rester lucide : ChatGPT ne cite pas toujours ses sources. Il lui arrive de les oublier… voire de les inventer (même si cet aspect s’améliore avec l’évolution du modèle, notamment depuis ChatGPT 5). L’enjeu est donc double : créer un contenu suffisamment qualitatif pour qu’il soit utilisé comme base, mais aussi développer la crédibilité de votre site, afin d’augmenter les chances d’être mentionné explicitement.

À ce sujet, une étude a été publiée récemment : comparaison très complète entre ChatGPT, Perplexity, Google et Bing. Elle met en lumière les différences entre ces moteurs, notamment dans leur manière de présenter les sources. Une lecture utile pour affiner votre stratégie de visibilité selon la plateforme.

Structurer son contenu pour qu’il soit compréhensible par une IA

Si vous voulez que votre contenu ait une chance d’être repris dans une réponse générée par ChatGPT (ou toute autre IA), il ne suffit pas d’écrire « du bon contenu ». Il faut aussi le structurer de façon claire et logique, pour qu’il soit facilement interprétable, aussi bien par l’IA que par les humains.

Concrètement, voici quelques bonnes pratiques à mettre en place :

  • Utilisez une hiérarchie de titres logique : H1 pour le titre principal, H2 pour les grandes sections, H3 pour les sous-sections. Cela aide les IA à comprendre la structure globale de la page.
  • Formulez vos titres de façon explicite. Par exemple, préférez “Comment configurer un compte Google Analytics ?” à “Le bon paramétrage, enfin”.
  • Ajoutez des sections FAQ en bas de vos pages, avec des questions-réponses précises. Ce format est très bien interprété par les moteurs de réponse.
  • Évitez les gros blocs de texte : préférez des paragraphes courts, des listes à puces et des phrases simples.

En résumé : plus votre contenu est lisible et bien organisé, plus une IA peut en extraire facilement une réponse claire.

À ce sujet, un article intéressant de Jennifer Lux, publié sur le blog d’Inbound Design Partners, propose plusieurs conseils pratiques pour structurer un contenu à l’ère de l’IA. Il y est notamment question de scannabilité, de logique de lecture et d’optimisation pour les moteurs de réponse. Une ressource à garder sous le coude !

Enfin, n’oubliez pas que structurer, c’est aussi penser à l’utilisateur. Un contenu bien présenté, c’est plus de rétention, plus d’engagement, et plus de chances d’être jugé pertinent par une IA comme par vos visiteurs.

Miser sur l’Answer Engine Optimization (AEO) et le GEO

L’Answer Engine Optimization (AEO) et le Generative Engine Optimization (GEO) sont deux approches récentes qui méritent toute votre attention. Elles ne remplacent pas le SEO classique, mais elles le complètent en répondant à une nouvelle réalité : les utilisateurs ne cliquent plus forcément sur un lien pour obtenir une réponse. Avec l’essor des moteurs basés sur l’IA comme ChatGPT, Perplexity, Bing Copilot ou Google AI Overviews, les réponses sont générées directement dans l’interface, sans passer par une page web.

L’AEO consiste à structurer votre contenu de façon à ce qu’il réponde précisément à une question. Une formulation claire, une réponse concise et directe, des titres explicites, un format facile à lire : c’est la recette idéale pour être repris dans un moteur de réponse. Par exemple, une FAQ bien construite ou une introduction qui donne la réponse dès les premières lignes sont des atouts majeurs.

Le GEO, quant à lui, va plus loin. Il s’agit de rendre vos contenus exploitables par des moteurs d’IA qui synthétisent l’information. L’objectif n’est pas uniquement d’apparaître dans les résultats, mais d’être cité directement comme source de référence dans une réponse générée. Comme l’explique très bien Rima Tagougui dans son article dédié au GEO, il ne s’agit plus seulement d’obtenir un clic, mais de faire autorité, même sans clic.

Voici quelques bonnes pratiques concrètes pour appliquer ces deux approches :

  • Posez les questions que se pose votre audience, puis répondez-y immédiatement dans vos contenus.
  • Structurez vos textes avec des titres clairs, des listes, des tableaux, des paragraphes courts.
  • Intégrez des données factuelles, des études, des exemples, des sources fiables.
  • Travaillez votre crédibilité globale en ligne : mentions sur d’autres sites, backlinks de qualité, avis clients, citations externes.

SE Ranking propose déjà des outils concrets pour vous accompagner dans cette évolution, comme l’AI Overview Tracker, qui permet de repérer les requêtes conversationnelles qui génèrent des réponses IA et d’analyser les contenus qui sont repris. Cela vous donne une longueur d’avance pour piloter efficacement votre stratégie SEO + GEO.

SE Ranking AI Overview Tracker

En résumé : le GEO et l’AEO sont des réponses stratégiques aux nouvelles habitudes de recherche. Et ceux qui s’y préparent dès maintenant se positionnent là où la visibilité de demain se joue réellement.

Créer du contenu utile, fiable et digne de confiance

Pour espérer apparaître dans les réponses de ChatGPT ou d’un moteur IA, le contenu doit être irréprochable. Pas juste “bien écrit” : il doit être utile, structuré et surtout digne de confiance. L’IA, comme Google d’ailleurs, cherche à valoriser les sources fiables, rédigées par des personnes compétentes, sur des sites crédibles.

C’est exactement ce que résume le concept E-E-A-T : Expérience, Expertise, Autorité, Fiabilité. Un contenu bien classé (et potentiellement repris par une IA) coche ces 4 cases. Il montre que l’auteur connaît son sujet, s’appuie sur des sources solides, partage des retours d’expérience concrets et inspire confiance. C’est encore plus crucial sur les sujets dits “YMYL” (Your Money or Your Life).

Pour aller plus loin, je vous recommande de lire cet article complet sur le E-E-A-T et YMYL. Il décrypte très bien ce que Google attend aujourd’hui en matière de crédibilité… et ce que les IA reprennent à leur tour.

En clair : plus votre contenu respire la fiabilité, plus vous maximisez vos chances d’être repris par une IA. Et c’est encore plus vrai si vous ajoutez de l’expérience vécue, des chiffres vérifiés et un ton clair. On ne parle pas seulement d’optimisation technique, mais d’alignement entre fond, forme… et confiance.

Être cité ailleurs pour maximiser ses chances d’être repris

Vous pouvez produire le meilleur contenu du monde… s’il reste isolé, les moteurs IA risquent de ne jamais le remarquer. Pour être repris par ChatGPT ou Perplexity, il faut exister au-delà de son propre site. Les IA croisent les sources et s’appuient sur ce qu’elles trouvent ailleurs pour juger de la fiabilité d’un contenu.

Autrement dit, les signaux off-page comptent autant que le contenu lui-même. Plus vous êtes mentionné sur des blogs, des forums, des médias ou des sites spécialisés crédibles, plus vous renforcez votre autorité perçue. Et ça, les IA le prennent en compte. Elles privilégient les sources solides, reconnues et citées ailleurs.

Quelques leviers concrets à activer :

  • Digital PR : articles invités, interviews, citations expertes.
  • Forums et communautés : Reddit, Quora, LinkedIn…
  • Réseaux sociaux : partage régulier de contenus utiles.
  • Backlinks contextuels : dans des articles réels, pas des annuaires.

C’est d’ailleurs une nouvelle prestation que je propose à mes clients : publier des articles sur le web, non pas pour obtenir un lien comme en netlinking classique, mais pour faire mentionner la marque dans un contexte pertinent. L’objectif est clair : apparaître dans des comparatifs, des sélections d’outils, des guides… ceux que les IA analysent en priorité.

Plus votre nom circule, plus vous devenez une source crédible aux yeux des moteurs IA. Et cette crédibilité se construit aussi en dehors de votre site.

S’assurer que son site est lisible et accessible pour GPTBot

Même si votre contenu est bien écrit, structuré et fiable… il faut encore que l’IA puisse y accéder. Et ça passe par un point souvent négligé : l’accessibilité technique du site, notamment pour GPTBot, le crawler officiel d’OpenAI.

Premier réflexe : vérifiez que GPTBot est bien autorisé dans votre fichier robots.txt. Si vous l’avez bloqué sans le savoir, votre site ne sera tout simplement pas exploré, et donc pas pris en compte dans l’entraînement des modèles.

Ensuite, assurez-vous que votre contenu est facilement lisible par une machine. Évitez les contenus chargés en JavaScript qui bloquent l’affichage, les carrousels qui masquent le texte, ou les balises trop complexes qui rendent l’extraction difficile. Plus le contenu est visible dès le chargement, plus il a de chances d’être analysé correctement.

Quelques bonnes pratiques :

  • Utiliser du HTML propre et bien structuré.
  • Éviter les contenus chargés dynamiquement sans fallback.
  • Soigner les balises titre, description et les données structurées.

Un site lisible, rapide, et techniquement accessible, c’est le socle indispensable pour espérer apparaître dans les réponses d’une IA. Sans ça, même un excellent contenu reste invisible.

Mesurer les résultats

Optimiser, c’est bien. Mesurer, c’est indispensable.

SE Ranking permet désormais de suivre vos mentions dans les Google AI Overviews et sur ChatGPT. Vous indiquez vos prompts (l’équivalent de mots-clés conversationnels) et l’outil vous dit si vous êtes cité… et comment.

Vous pouvez aussi surveiller vos concurrents, et suivre l’évolution de la visibilité jour après jour. Pour l’instant, le tracking fonctionne surtout sur ChatGPT, mais les AI Overviews de Google sont également couverts (même s’ils restent rares en France).

C’est un bon moyen de piloter concrètement votre stratégie GEO/AEO… et de ne pas rester dans le flou.

Pour configurer le suivi c’est très simple, il suffit de choisir son LLM ou Google pour les AI overviews et de rentrer ses prompts / requêtes :

Paramètres SE Ranking

La limite étant qu’il y aura certainement autant de prompt à tracker que d’utilisateurs. La plupart des utilisateurs font des requêtes assez spécifiques. Par exemple, si je cherche un vélo, je vais vraiment détailler ma demande. Vous pouvez malgré tout avoir une idée globale de votre visibilité sur des requêtes classiques comme “meilleur vélo électrique 2025”.

Voici ici un exemple de tracking pour une marque de voiture électrique :

SE Ranking le prompt vérifier

Chaque jour SE Ranking va checker le prompt et vérifier si la marque est mentionnée. C’est le même principe que le tracking de mots-clés. L’outil va assez loin dans l’analyse il vous indique si la marque est citée et / ou si l’IA vous fait un lien et si oui : à quelle position. Il vous permet également de voir la réponse qu’a affiché ChatGPT. 

Conclusion

On l’a vu, être mentionné par ChatGPT ou un moteur IA, ce n’est plus un coup de chance : c’est une stratégie à part entière. Contenu structuré, crédible, pensé pour l’utilisateur et visible au-delà de votre site… Tout ça joue un rôle clé dans la façon dont l’IA choisit ses sources.

Et la bonne nouvelle, c’est que vous pouvez suivre tout ça concrètement, ajuster vos contenus et prendre une vraie longueur d’avance. Le SEO évolue, mais il ne disparaît pas : il s’enrichit. Alors autant prendre le virage maintenant, pendant que les autres sont encore en train de regarder passer le train.

À vous de jouer.

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